Chapitre 4
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Le plus souvent, un ménage agricole rural dans le comté de Rumbek-East au Soudan du Sud enregistre une faible production agricole et dispose d’un faible niveau de connaissances et de compétences culturales, d’une main-d’œuvre insuffisante, avec un accès limité aux services de vulgarisation, aux informations de marché, à des variétés de cultures améliorées, à la gestion post-récolte et aux installations de stockage. L’enquête de référence montre que 95,6 % des ménages exploitent en moyenne 2,6 hectares par ménage. L’agriculture est une importante source de moyens d’existence puisque c’est celle qui assure l’alimentation. Les principales sources de revenus sont : l’agriculture (60,9 %), l’élevage (16,0 %), la pêche (5,1 %), les activités sylvicoles (1,3 %) et d’autres comme le travail salarié ou occasionnel, etc. (16,7 %). En moyenne, 28,3 % des ménages sont dirigés par des femmes et 37,9 % sont polygames. Globalement, 83,1 % des ménages rapportent que les femmes sont impliquées dans l’agriculture alors que 65 % d’entre eux signalent que les hommes pratiquent l’agriculture. Les femmes représentent la majeure partie des membres des institutions de microfinancement communautaires (IMFC).
Globalement, 76,6 % des ménages connaissent un déficit alimentaire : ils peuvent manger deux repas par jour mais n’ont que très peu de choix. Dans le passé, les ménages de Rumbek-East consommaient principalement de l’okra (gombo) sec durant la saison sèche, alors que maintenant ils ont au moins accès à un légume frais durant la saison sèche. Aux autres époques de l’année, ils mangent une à trois sortes de fruits et légumes.
D’après la Commission pour la réconciliation et la paix au Soudan du Sud/le chapitre de l’État des Lacs du Cluster chargé de la protection, dans le Rumbek-East (RE), les vols de bétail, les rivalités intercommunautaires, les meurtres en représailles et la faim ont été identifiés comme les principales sources de conflits à l’origine de l’insécurité. Les conflits ont eu des conséquences néfastes sur les membres de la communauté, y compris des pertes de vies humaines, la faim, les déplacements de personnes et la destruction de biens et de cultures. À certains égards, l’insécurité et la faim constituent un cercle vicieux. Les femmes se sentent en danger dans presque tous les bomas (la plus petite unité administrative au Soudan du Sud). Les dangers intérieurs et extérieurs soulèvent des menaces importantes pour la sécurité, la santé et les moyens d’existence de la population. Il y a une variété d’initiatives de consolidation de la paix et de gestion des conflits dans l’État des Lacs, gérés par divers acteurs et agences pour la paix. Les initiatives comprennent une formation sur les moyens d’existence ; la mobilisation civile et la participation ; la sensibilisation aux droits, aux attributions et aux obligations/l’acquisition de compétences pratiques ; et l’organisation de conférences sur la paix et la réconciliation.
D’après le Plan de développement du Soudan du Sud, la fourniture de mécanismes de développement social et de politiques qui ciblent l’autonomisation des femmes et des jeunes va améliorer les perspectives économiques pour tous en augmentant le capital humain, en créant des emplois et en réduisant la pauvreté.
L’amélioration de la production de semences de qualité, la promotion de la paix et l’adaptation aux changements climatiques sont les objectifs de l’intervention proposée qui sera réalisée à partir du concept d’une approche intégrée dans le Rumbek-East. L’intervention ciblera 500 ménages.
À travers l’établissement de centres de multiplication de semences, de groupements maraîchers, de champs-écoles paysans, et de pépinières d’arbres fruitiers, le projet ciblera les hommes et les femmes les plus vulnérables qui sont affectés par des situations d’urgence provoquées par les conséquences des inondations et des épisodes de sécheresse.
Les groupes cibles ont été formés et soutenus avec un assortiment de 6.000 kilos de semences améliorées locales pour produire des semences de qualité localement disponibles sur une superficie totale de 500 feddans (1 feddan équivaut à 420 hectares). Par ailleurs, 5.000 plants de goyaviers, de manguiers, de citronniers, d’attiers et d’asiminiers ont été cultivés et distribués aux communautés agricoles environnantes. La plantation d’arbres dans le jardin familial engendre un microclimat en apportant de l’ombre et de la nourriture, des considérations primordiales pour s’adapter au changement climatique.
Parmi les activités proposées, on peut citer :
Sur les 800 ménages vulnérables éligibles à recevoir des semences gratuites lors de la Foire commerciale des intrants, 511 (64 %) étaient des ménages dirigés par des femmes. Sur les 204 multiplicateurs de semences auxquels des semences ont été confiées, 43 % étaient des femmes.
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By James Madit, Humanitarian Actors for Grass Root Initiatives (HAGI), South Sudan